À la fois fertilisant et riche en éléments minéraux, le compost est l’engrais idéal pour les plantations jeunes ou exigeantes. De plus, il contribue à améliorer la structure du sol. Incontournable de tous les jardins, il constitue un concentré d’humus, vital pour la fertilité des sols naturels. Mais comment fonctionne-t-il et comment bien le préparer ?
Les secrets d’un compostage réussi
Le compost provient de la décomposition des déchets et débris végétaux, notamment les végétaux âgés qui contiennent de la lignine (composant renouvelable présent dans le bois) tels que fleurs, foin, paille, brindilles et feuilles mortes. Le compostage réalise, en accéléré, les étapes de transformation de ces éléments en humus, processus naturel qui se déroule normalement à la surface du sol. Bien réalisé, un compost issu de déchets de cuisine et restes de repas contient tous les minéraux nutritifs indispensables aux plantes : azote, phosphore, potasse, calcium, magnésium et oligo-éléments. Pour éviter les mauvaises odeurs et l’aérer, il suffit de bien le remuer à chaque nouvel apport.
Un bon système d’assainissement
Le compostage est un excellent système d’assainissement du sol, moyennant un bon équilibre et une aération et humidité suffisantes. Des études récentes ont montré que les micro-organismes qu’il contient détruisent les champignons pathogènes pouvant provoquer maladies et pourriture : le compost détruit naturellement les déchets végétaux issus des plantes malades du jardin, grâce à des sécrétions diverses et notamment la présence d’enzymes. Ainsi même les plantes malades ou toxiques et autres mauvaises herbes peuvent être compostées : elles ne le sont pas pour les décomposeurs ! Mais attention à ne pas abuser du thuya, cyprès, eucalyptus et genévrier.
Bien doser et utiliser son compost
Dans l’idéal, le compost doit être apporté à l’automne car les micro-organismes et les lombrics sont plus actifs. Epandu en surface, éventuellement incorporé par simple griffage aux premiers cm du sol, il faut ensuite le recouvrir d’un paillis afin qu’il reste humide : les vers de terre se chargeront de l’incorporer dans le sol. Mais règle d’or, ne surtout pas surdoser le compost : 3 à 4 kg de compost mûr/m² suffisent tous les 2 à 3 ans. Si un sol sableux ou argileux pourra en recevoir jusqu’à 5 kg, il existe au-delà un risque de pollution de l’eau par des nitrates devenus trop abondants. Le compost mûr est sombre, friable quand il est sec, et n’a pas d’odeur : compter un an pour obtenir ce résultat.
Quel type de composteur choisir
Le compostage en tas, simplement délimité par des planches ou des briques, reste la solution la plus simple ; sinon, le contenant idéal est carré et au moins aussi large que haut pour faciliter le brassage. Côté matériau, on peut tout imaginer : treillis, tôle, bois, palettes… à condition de s’arranger pour y conserver l’humidité. À cet effet, une simple bâche percée de trous et un arrosage régulier suffisent. Pour un silo improvisé en bois, espacer les lattes de 3 mm maximum afin d’éviter le desséchement ; le couvercle devra être plein et on pourra tapisser l’intérieur de cartons pour garder l’humidité.
Je constate en effet de plus en plus en plus la présence de composteur dans les jardins. C’est une très bonne manière de revaloriser ses déchets.
Bonjour,
Le compost n’est pas un engrais, mais une source d’humus. Ensuite il faut parler du « bilan humus ».
Bien doser et utiliser son compost ; vous traitez le sujet comme si il s’agissait de fumier, hors fumier vendu en sacs. Vous pouvez l’utiliser dans vos jardinières en mélange à 40%, dans le substrat de vos plantes en place à raison de 20%, en paillage aux pieds des groseilliers, cassissiers, etc. perso je l’utilise à environ 1/3 dans la confection de mottes de semis.
Vous écrivez : mauvaises herbes, Jean-Marie PELT doit se retourner dans sa tombe ! Les mauvaises herbes, ça n’existe plus, elles sont remplacées par des herbes indésirables.